Un petit mot sur l’étrange attitude de certaines organisations syndicales.
L’idée de demander au CSE-Central d’user de son droit d’alerte économique est née d’une réflexion collective lors d’une réunion préparatoire au CSE-E de Toulouse, à laquelle participaient des représentants des 6 organisations syndicales. La motion adressée au CSE-C a été préparée en commun, ce n’est pas « la CFDT » qui a lu cette motion en séance, mais la secrétaire du CSE-E (élue CFDT), au nom de tous les élus.
Or après avoir participé à la rédaction de la motion, et donné un accord sans réserve à la version finale, les élus de la CFE-CGC, de la CFTC et de FO se sont abstenus pendant le vote, 6 des 7 élus CFE-CGC s’étant d’ailleurs absentés exprès le temps du vote. Au final la motion a été approuvée à Toulouse par 20 voix (12 CFDT, 5 CGT et 3 UNSA), et 4 abstentions (l’unique élu CFE-CGC présent, 2 FO et 1 CFTC).
Le scénario a été presque identique à Elancourt, où les élus étaient sur le point de voter une motion similaire, mais à la dernière minute la secrétaire (élue CFE-CGC) a renoncé à présenter cette motion. Du coup, les élus CFDT ont fait lecture de cette motion en leur nom.
La CFDT et la CGT étant largement majoritaires au CSE-Central, 7 élus sur 11 (5 CFDT et 2 CGT) ont repris la demande à leur compte et ont ainsi actionné leur droit d’alerte économique.
La lecture des tracts des syndicats qui n’ont in extremis pas voté cette demande ne nous éclaire pas : en gros ils se disent d’accord sur le fond mais considèrent que le droit d’alerte économique n’est pas la bonne méthode. Pourtant, ce droit d’alerte économique s’exerce « lorsque le CSE a connaissance de faits de nature à affecter de manière préoccupante la situation économique de l'entreprise », selon le code du travail.
Exactement notre situation.