Voici l'avis de la CFDT sur les comptes 2023 du CSE-E de Toulopuse, et le bilan financier des 4 années de gestion CFE-CGC, FO, CFTC de ce CSE-E.
Les élections professionnelles ayant eu lieu en novembre, l’exercice 2023 est donc presque entièrement sous la responsabilité de l’ancienne majorité (CFE-CGC, FO, CFTC), les dépenses faites en décembre 2023 et début 2024 n’étant que la continuité des décisions prises par cette ancienne majorité.
Après un exercice 2022 catastrophique, avec 2,7 millions d’euros de déficit, l’ancienne majorité nous avait promis un exercice 2023 en excédent de plus de 320 000 €, permettant ainsi de rétablir une trésorerie devenue insuffisante. La CFDT avait alerté sur la crédibilité de ce budget voté en avril 2023. Les faits lui donnent raison puisque le résultat définitif se limite à + 56 000 € sur le budget ASC.
Il faut donc souligner que cet exercice 2023, tout juste à l’équilibre, est représentatif de ce que les ressources du CSE-E permettent de financer de façon pérenne si l’on en reste à la politique de redistribution directe par des chèques vacances et des subventions sur facture avec un plafond global mettant les activités en concurrence les unes avec les autres (si vous demandez une subvention pour garder votre enfant en crèche, vous n’aurez droit à rien d’autre). En 2023, un plafond global allant de 800 à 1300 € selon la composition familiale (oubliés les 450 € supplémentaires de 2022), plus aucuns événements sauf une Fête de la musique et une Fête de Noël à budgets réduits, plus de cadeau de Noël adulte, plus de billetterie en ligne, les budgets des sections divisé par 2 depuis 2019, les budgets culture et solidarité externe réduits comme peau de chagrin. Voilà ce qu’aurait été une année ordinaire en poursuivant cette politique.
En ce qui concerne la trésorerie, elle peut sembler suffisante, avec près de 2 millions d’euros au 31 décembre 2023, c’est-à-dire environ 3 mois de dotation, alors qu’elle n’était que de 1,25 millions d’euros au 31 décembre 2019. Mais ce résultat est en trompe l’oeil :
- D’une part la position de trésorerie au 31 décembre est très variable selon que la dotation de décembre a été reçue avant le 31 décembre ou après le 1er janvier : ainsi la dotation de décembre 2019 avait été reçue début janvier 2020. Elément qui explique un écart de près de 700 000 €.
- D’autre part, l’ouverture du guichet de subvention jusqu’au 15 janvier, mise en place par l’ancienne majorité, repousse le paiement de dépense 2023 sur le début de 2024. L’ordre de grandeur est de 500 000 €. Cette situation n’est pas saine, le budget 2023 aurait dû être dépensé en 2023.
Fort logiquement, après 4 années dont le bilan cumulé est négatif à hauteur de près de 600 000 €, le CSE-E s’est appauvri. De plus, de nombreux investissements ont été repoussés, ce qui explique que le montant net des actifs immobilisés est passe de 289 000 à 107 000 € en 4 ans. Or ces investissements (mobilier ou autre) devront bien être refaits un jour, sauf à dégrader significativement la qualité des services rendus.
Il faut enfin souligner que suite au nouveau statut social RELOAD repoussant à décembre le versement de la totalité de l’acompte de part variable des ingénieurs et cadres, le CSE-E se retrouve structurellement avec une trésorerie réduite de plus 300 000 € entre fin juin et fin décembre. Le profil annuel de trésorerie étant le plus bas dans la seconde moitié de l’année, cet élément est à anticiper sérieusement.
Pour toutes ces raisons, la CFDT encourage le bureau du CSE-E à conserver une gestion prudente permettant de remonter ce niveau de trésorerie.
S’agissant de la sincérité des comptes, soumise au vote de ce jour, la CFDT n’a aucune réserve à exprimer et donnera donc un avis favorable.